Point Kilométrique 0 – Parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Publié le 27 avril 2019 par Bernard K

Sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris se trouve « le point zéro des routes de France ».

Ce point à quelques pas des tours et du fronton de la cathédrale n’est pas une de ces bornes routières qui jalonnent les routes de France, mais un médaillon en bronze au centre d’une dalle de pierre divisée en quatre parts posée parmi les pavés. En son centre une rose des vents et autour une inscription en lettres majuscules : « POINT ZÉRO DES ROUTES DE FRANCE ».

Les distances des routes partant de Paris sont calculées à partir de ce point. Cette plaque a été posée en 1924. Toutefois ce point zéro n’a pas été créé au XXème siècle.

D’après ce que l’on trouve sur internet et donc sans de vraies vérifications possibles (internet c’est l’œuf et la poule pour les informations : qui a pondu qui ?) il semble qu’il y ait eu à partir du Moyen-Age en ce lieu devant la cathédrale une « Echelle de Justice », c’est-à-dire un pilori, « un poteau ou un pilier où on exposait les criminels en signe d’infamie ». (Larousse.fr).

Ce point zéro (à cette époque on ne parlait pas encore en kilomètres) aurait été instaurée par une lettre patente de Louis XV, datant du 22 avril 1769. Une première borne fut placée en 1786.

Toujours selon certaines sources internet non vérifiées, si on fit de cet endroit le point de départ des routes ce serait parce qu’il y avait autrefois, au Xème-XIème siècle, une chapelle dédiée à Saint-Christophe un saint martyr du IIIème siècle vivant en Anatolie dans la Turquie actuelle et saint patron des voyageurs.

En fait il faut bien chercher et regarder pour trouver ce médaillon. Beaucoup de touristes et passants marchent dessus sans s’en apercevoir. Sur le parvis sont tracés les emplacements des rues et ruelles et bâtiments détruits sous le Second Empire par Napoléon III et le fameux Baron Haussmann.

Voici ce que disait le journal l’Excelsior en date du 4 aout 1936 :

« Zéro kilométrique.

Au centre de la place du Parvis-Notre-Dame, une plaque en bronze, de forme circulaire, enchâssée dans le macadam, brille comme un sou neuf.

Bien qu'elle ait été récemment nettoyée et fourbie, son éclat ne parvient pas à attirer sur elle l'attention des promeneurs. Est-ce une rose des vents ? Un repère à l'usage des ingénieurs de la Ville de Paris ? Les passants ne cherchent pas à le savoir et poursuivent leur chemin...

Or, cette humble médaille — sans revers — n'est autre chose que le fameux « zéro kilométrique » de la France, point idéal à partir duquel sont calculées les distances, le long des routes qui aboutissent à la capitale. On ne se douterait guère, en la voyant si modeste, qu'elle assume une fonction symbolique aussi importante.

L'empereur Auguste faisait mieux les choses. Le « zéro kilométrique » de son immense empire avait été par lui figuré, en plein forum romain, sous les espèces d'une borne en or juchée au faîte d'une colonne de marbre. Toutes les voies de la péninsule et de la Gaule étaient jalonnées de colonnes indiquant, en millés (environ 1;475 mètres), la distance qui les séparait de la borne d'or de la capitale. De là, sans doute, l'expression : « Tous les chemins mènent à Rome. »

Si le « zéro kilométrique » de Paris était moins modeste, on ne manquerait pas de dire que tous les chemins mènent à Notre-Dame... »

Source : gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France