Le Louvre, mon Louvre - Portrait de Louis-François Bertin, dit Bertin l’aîné -

Publié le par Bernard K

« Portrait de Louis-François Bertin, dit Bertin l’aîné (1766-1841), fondateur et rédacteur en chef du Journal des Débats politiques et littéraires » - Jean-Auguste-Dominique Ingres - Paris France ; Musée du Louvre ; Département des Peintures, Peinture française ; Aile Sully, 2ème étage, salle 60 Jean-Auguste-Dominique Ingres

« Portrait de Louis-François Bertin, dit Bertin l’aîné (1766-1841), fondateur et rédacteur en chef du Journal des Débats politiques et littéraires » - Jean-Auguste-Dominique Ingres - Paris France ; Musée du Louvre ; Département des Peintures, Peinture française ; Aile Sully, 2ème étage, salle 60 Jean-Auguste-Dominique Ingres

Lorsque Jean-Auguste-Dominique Ingres peint ce portrait, le modèle Louis-François Bertin a 66 ans. Louis-François Bertin est un personnage important, il dirige un journal ‘le Journal des Débats’ consacré principalement à l’actualité politique et également artistique.

Ce journal a été créé en 1789 pendant les Etats Généraux par Jean-François Gaultier de Biauzat un avocat né dans l’actuel département du Puy-de-Dôme.  Il contenait les comptes rendus des débats de l’Assemblée Nationale. En aout 1789 le journal est acquis par l’imprimeur Baudoin. En 1799 les frères Bertin rachètent le journal. Le journal a traversé les différents régimes politiques dans l’opposition en particulier à Napoléon Ier qui en interdit la parution. Il est favorable au modèle d’une monarchie constitutionnelle et soutient le parti orléaniste. Et en 1830, après la révolution de Juillet et les Trois Glorieuses (les 27, 28 et 29 juillet 1830) qui renversèrent le roi Charles X, puis son abdication, Louis-Philippe se fait proclamer « roi des Français », et le Journal de Débats devient un journal proche du pouvoir. Lorsque Louis-François Bertin se fait peindre, c’est lui qui passe commande à Ingres, c’est un homme important, influant, puissant, riche dans la nouvelle bourgeoisie d’affaire.

La première fois que j’ai vu ce portrait j’ai été fasciné par ce personnage, par cette puissance qu’Ingres a si bien représenté. Dans cette attitude avec ses deux mains énormes, aux doigts qui semblent plus grands que nature, posées sur les genoux. Ce visage dur. J’avais l’impression que l’homme ne posait pas, que cette posture avait été croquée  sur le vif par le peintre, un peu comme une photographie rapidement prise. Bertin n’est pas bien coiffé, pas vêtu avec soin comme on le serait pour être peint à son avantage, la veste est ouverte sur un gilet qui n’est pas entièrement boutonné, la cravate n’est plus bien nouée. Comme si Bertin était dans son bureau en fin de journée,  engagé dans une discussion importante, il n’est pas assis au fond de son fauteuil. Le personnage ne parait pas très sympathique. Je l’imagine aller avec sa femme au théâtre ou à l’opéra le soir-même et rencontrer des députés, des sénateurs, des banquiers, peut-être les mêmes avec qui il discutait dans son bureau en cette fin d’après-midi.

 « Le portrait de Monsieur Bertin » fut présenté à l’occasion du Salon de 1833.

Le Louvre, mon Louvre - Portrait de Louis-François Bertin, dit Bertin l’aîné -

Photos  © Bernard-K.Project

Publié dans MUSEES EXPOSITIONS

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